Ma forêt est menacée !
Certains pensent à une mauvaise gestion de l'ONF, l'ONF se défend à coup de chiffres et de statistiques. Qui a tort qui a raison ?
Ce qui est sûr c'est que la forêt est menacée et à cause de nous !
* en orange, mes réflexions
L'Office national des forêts (ONF) n'hésite pas à parler de « crise sanitaire ». Les trois forêts autour de chez moi subissent des attaques croisées de deux prédateurs invisibles à l'œil nu et qui, pourtant, ravagent une partie des massifs. 700 ha seraient touchés. L'ONF vient de débuter une campagne de surveillance et d'abattage de deux essences particulièrement touchées : le frêne qui se fait dévorer par un champignon nommé Chalarose, et l'épicéa, dont la résine fait le festin d'un insecte minuscule, le scolyte.
Voilà, c'est pourquoi ces derniers mois on coupe de partout, laissant à nu des parcelles entières. Encore une histoire d'argent, il faut vite couper tous les épicéas avant même qu'ils soient touchés pour pouvoir en tirer encore quelque argent.
Par ici, les gens se fâchent, manifestent contre l'ONF ! Mais rien n'y fait, la forêt disparaît et on ne voit toujours pas de reboisement ...
le directeur régional de l'ONF a bien voulu répondre à ces gens :
Ceux qui se plaignent des bûcherons qui laissent des ornières et des déchets !
Il répond : « C'est vrai qu'une poignée de chantiers par an ne sont pas propres à la fin. On a pourtant un cahier des charges strictes et on met quelques amendes, assure le directeur. On va réunir toute la filière pour qu'on améliore l'image, c'est nécessaire. Mais la forêt ne peut être propre comme un jardin. »
et ajoute :" un « tracteur de 15 tonnes a moins d'impact sur le sol, au cm², qu'un cheval "
L'audience s'emballe évidemment !
Sécheresse et insectes ravageurs… un avenir incertain. L'état de santé de la forêt a de quoi inquiéter. Seulement 4 arbres sur 10 plantés prennent racine dans notre région. C'est l'un des pires ratios en France. Et encore, l'ONF doit s'y reprendre à trois fois, en moyenne, pour qu'un plant survive.
La régénération naturelle qui concerne 866 ha par an ne fonctionne elle aussi que 4 fois sur 10… La faute à une sécheresse omniprésente depuis plusieurs années. Quand un chêne a besoin entre 700 et 1500 mm de pluie par an, il en est tombé 468 mm en 2015. L'ONF cherche « de nouvelles essences qui pourraient s'adapter ».
280 cerfs abattus par an. Le roi de la forêt cristallise les tensions. « On en voit moins. C'est un massacre », se plaignent les randonneurs. « Cet animal a un fort capital sympathie mais il n'est pas du tout menacé. Au contraire, il est trop présent. Il mange près de 20 kg de végétaux par jour et a un impact sur la flore », tente d'expliquer le directeur de l'ONF.
Surexploitation et arbres en fin de vie. « La surexploitation » dénoncée est abattue à coups de chiffres. « On fait 200 coupes par an qui concernent moins de 1 % de la forêt. Cette vente de bois ne représente que 30 % de nos recettes », lance le directeur face à ceux qui pensent à une hausse de la déforestation pour « remplir les caisses ».
Conclusion : Qui croire ? Fait-on réellement quelque chose pour sauver notre forêt ? Quid des animaux qui vivaient dans ces parcelles immenses que l'on vient de couper ? Peut-on faire confiance à l'ONF tout en sachant qu'ils sont très amis avec les chasseurs ?